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Evaluer les soft skills des collaborateurs : quelle stratégie ?

De plus en plus d’organisations misent sur le recrutement de profils dotés d’excellents niveaux de soft skills, pour faire face aux transformations à venir.

Mais bien entendu, cela ne suffit pas. Qu’en est-il de tous les collaborateurs déjà présents dans l’entreprise ?

Pour s’adapter avec agilité et anticiper l'avenir, les entreprises ont intérêt à s’appuyer sur le potentiel de chacun d’entre eux.

Comment développer les bonnes compétences chez les bonnes personnes, à grande échelle ?

Premier enjeu stratégique :  être capable d’évaluer le niveau de soft skills chez chaque collaborateur

La délicate évaluation des soft skills‍

Évaluer une compétence technique, c'est relativement simple : un test de connaissance, une mise en situation pratique, et le tour est joué.  

Les critères sont clairs, les résultats quantifiables.

Mais les soft skills ? C'est une autre histoire…

Prenons le cas d’une entreprise qui recherche le bon candidat pour travailler à l'international. Elle pourra facilement évaluer le niveau de langues via un test, mais mesurer les capacités de la personne à se fondre dans un environnement multiculturel, à adapter son mode de communication, son humour, son comportement aux codes de telle ou telle culture est bien plus compliqué.

D'abord parce que les soft skills ont des contours plus flous. Comment définir précisément ce qu'est la "créativité" ou la "bienveillance" ? Ces compétences s'expriment différemment selon les personnes, les contextes, les situations.

Ensuite parce qu'elles sont mouvantes. Là où une compétence technique, une fois acquise, reste stable, les soft skills fluctuent selon le contexte. Exemple ? Une personne peut faire preuve d'un leadership naturel avec son équipe habituelle, mais perdre ses moyens face à un comité de direction.

Et ce n'est pas tout ! Contrairement aux compétences techniques, il n'existe pas d’échelle de mesure universelle des soft skills. Impossible de dire "sur une échelle de 1 à 10, votre intelligence émotionnelle est à 7,5" !

Ceci laisse entrevoir toute la difficulté à recruter sur la base des soft skills. Un RH ou un manager rompu à l'exercice de l'entretien peut s'appuyer sur ses propres compétences relationnelles et émotionnelles  pour juger des savoir-être que le candidat laisse entrevoir, mais même comme cela, le jugement sera basé sur un feeling, un ressenti.

Les différentes méthodes d'évaluation : forces et limites

Face à ce défi, différentes approches existent. Faisons le tour des options 

L'auto-évaluation : miroir fidèle ? 

À première vue, c'est la solution la plus simple : demander directement aux collaborateurs d'évaluer leurs soft skills. 

Mais...

  • Certains se sous-estiment quand d'autres se surestiment
  • Notre perception de nous-même est souvent biaisée
  • Sans cadre de référence précis, chacun interprète les critères à sa façon

Les tests psychométriques : la tentation de la case 

Tests de personnalité, questionnaires standardisés... 

Ces outils promettent une évaluation "objective". 

Attention cependant :

  • Ils tendent à catégoriser plutôt qu'à comprendre
  • Ils captent mal les nuances et le contexte
  • Ils donnent une photo à l'instant T, pas une vision dynamique

L'observation terrain : la force du concret 

C'est souvent la méthode la plus pertinente : observer les soft skills en action, dans la durée. 

Les managers sont ici en première ligne pour :

  • Noter les comportements dans différentes situations
  • Évaluer la constance des compétences
  • Identifier les zones de progrès

L'évaluation 360° : la richesse des regards croisés 

Cette approche combine les retours de différentes sources :

  • Managers
  • Collègues
  • Collaborateur.ice.s
  • Parfois même clients ou partenaires 

Un bon moyen d'avoir une vision plus complète et nuancée. Le rôle du manager prend alors toute son importance puisqu’il sera le mieux placé pour remplir cette tâche. Une tâche stratégique, qui permettra d’évaluer le potentiel du collaborateur et de déterminer les besoins en formation.

La clé réside dans la combinaison de ces approches intelligemment selon vos objectifs.

Les bonnes pratiques pour une évaluation efficace des soft skills

Face à la complexité de l'exercice, comment s'y prendre concrètement ? Voici nos recommandations pour une évaluation à la fois rigoureuse et pragmatique.

1. Définir un cadre clair 

Avant toute chose, posez-vous les bonnes questions :

  • Pourquoi évaluer ? (Recrutement, évolution, formation...)
  • Quelles soft skills sont vraiment stratégiques pour votre organisation ?
  • Quels critères observables pour chaque compétence ?

2. Multiplier les contextes d'observation 

Une soft skill ne s'exprime pas de la même façon selon les situations. 

Pensez à :

  • Varier les types d'interactions (réunions, 1to1, projets...)
  • Observer sur la durée plutôt que sur un moment unique
  • Tenir compte des différents environnements de travail (présentiel, distanciel, formel, informel...)

3. Créer des grilles d'évaluation adaptées 

Privilégiez :

  • Des critères comportementaux observables ("Prend la parole en réunion pour proposer des solutions")
  • Des exemples concrets de situations
  • Des espaces pour les commentaires qualitatifs

4. Impliquer les bons acteurs 

L'évaluation gagne à être collaborative :

  • Le manager direct pour l'observation quotidienne
  • Les pairs pour le feedback horizontal
  • Le collaborateur lui-même pour l'auto-réflexion
  • Les RH pour la coordination et la vision d'ensemble

5. Accompagner l'évaluation 

Ce n'est pas qu'une question d'outils :

  • Formez vos managers à l'observation et au feedback
  • Créez un climat de confiance et de développement
  • Communiquez sur l'objectif : développer, pas juger

6. Faire vivre l'évaluation 

L'évaluation n'est pas une fin en soi :

  • Prévoyez des points réguliers
  • Utilisez les résultats pour personnaliser les parcours de développement
  • Ajustez vos critères selon les retours terrain

De l'évaluation à l'action : transformer le défi en opportunité

La complexité de l’évaluation des soft skills nous invite justement à repenser notre approche du développement des compétences pour aller vers une vision plus nuancée, plus humaine, plus dynamique.

La vraie question n'est pas tant "comment mesurer parfaitement les soft skills" que "comment identifier les axes de développement pour faire grandir vos équipes ?"

Car l'objectif final de l'évaluation est bien là : permettre à chacun.e de progresser, de développer son potentiel, de s'épanouir professionnellement. 

Et pour cela, pas besoin d'une mesure parfaite, mais d'une compréhension fine et d'un accompagnement adapté.

Concrètement, par où commencer ?

  • Identifiez les soft skills stratégiques pour votre organisation
  • Formez vos managers à l'observation et au feedback
  • Mettez en place des outils d'évaluation souples et évolutifs
  • Et surtout, reliez toujours l'évaluation à des actions concrètes de développement

Chez Bloomr Impulse, nous vous accompagnons dans cette démarche avec des solutions de formation qui s'adaptent aux besoins identifiés. 

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