Jusqu’à récemment, le diplôme et les compétences techniques étaient considérés comme les principaux critères de sélection dans les processus de recrutement. Si un candidat maîtrisait les hard skills requises pour un poste, alors son potentiel à évoluer au sein de l'entreprise était étudié.
Aujourd’hui, ce paradigme est remis en question.
De plus en plus d’entreprises privilégient désormais les "bons éléments" capables d’évoluer avec leur poste et de s’adapter aux changements rapides, grâce à leurs soft skills – ces compétences comportementales, humaines et cognitives. Plutôt que d’embaucher pour une fonction figée, elles misent sur un ensemble de compétences transversales qui permettent à un collaborateur de remplir une mission précise aujourd'hui, et d’être prêt à en assumer d’autres demain.
Dans ce nouveau cadre, ce sont la personnalité, l'adaptabilité et la diversité des profils qui priment. Les entreprises recherchent des talents capables d’innover, d’interagir efficacement avec leurs collègues et de faire preuve d'intelligence émotionnelle, autant d'éléments clés que les soft skills offrent.
Les critères d’évaluation des talents évoluent : il ne s’agit plus de rentrer dans un moule, mais de valoriser des compétences humaines qui garantissent une capacité à s’adapter et à prospérer dans un environnement en constante évolution.
Cette approche est stratégique.
Pendant des décennies, les compétences techniques étaient la pierre angulaire des processus de recrutement, car les entreprises opéraient dans des environnements stables et prévisibles, où les hard skills constituaient un véritable facteur de compétitivité.
Mais ce temps est révolu. Nous vivons désormais dans un monde VICA : volatile, incertain, complexe et ambigu. Dans ce contexte, les compétences techniques sont de plus en plus rapidement dépassées, avec une durée de vie souvent inférieure à 5 ans selon certains experts. De plus, l'automatisation, la robotisation et l'intelligence artificielle (IA) prennent en charge de nombreuses tâches autrefois exécutées par des humains, réduisant l’importance des hard skills traditionnelles.
Même les compétences que l’on croyait à l’abri de la robotisation, comme celles liées aux interactions humaines ou aux émotions, sont désormais challengées par les avancées rapides de l'IA.
Dans ce contexte, deux scénarios possibles pour que les organisations puissent rester à la page en termes de compétences techniques :
1/ Recruter pour couvrir les nouveaux besoins. Une option hors de portée pour beaucoup d’entreprises qui n’ont pas les moyens d’embaucher régulièrement un nombre suffisant de nouveaux experts
2/ Former les talents aux nouvelles compétences, au fil de l’eau . Au vu de l’obsolescence rapide de celles-ci, néanmoins, les entreprises doivent pour cela pouvoir compter sur des collaborateurs réactifs, qui s’adaptent et apprennent facilement et en un temps record.
C'est là que les soft skills entrent en scène. Elles semblent être le moyen le plus sûr et stratégique de faire face à l'incertitude et aux changements rapides de besoins en compétences, en assurant que les collaborateurs possèdent les capacités humaines de s'adapter avec agilité et d'apprendre en continu.
Dans ce contexte incertain, les soft skills s’imposent comme un rempart contre l’obsolescence des compétences techniques et deviennent une priorité pour les entreprises cherchant à rester compétitives.
Contrairement aux hard skills, qui sont directement impactées par les avancées technologiques, les soft skills sont des compétences humaines, comportementales et cognitives qui ne périment pas aussi rapidement. Elles sont souvent non automatisables et restent pertinentes et précieuses, quels que soient les changements dans notre environnement de travail.
La technologie que vous maîtrisez aujourd'hui pourrait être dépassée demain, mais votre capacité à communiquer efficacement, à résoudre des problèmes de manière créative ou à travailler en équipe restera toujours d'actualité. Qu'il s'agisse de motiver une équipe, de négocier avec des clients ou de gérer des imprévus, ces soft skills permettent aux collaborateurs de s'adapter et de performer, quelles que soient les circonstances, ces qualités profondément humaines permettent aux collaborateurs de s’adapter à des environnements professionnels changeants et de continuer à évoluer.
Les soft skills sont également des compétences transversales. Cela signifie qu'elles peuvent être appliquées dans une grande variété de contextes professionnels et de secteurs.
Une compétence comme la communication efficace est tout aussi importante pour un commercial que pour un chef de projet ou un responsable des ressources humaines. Cette polyvalence offre une flexibilité précieuse, tant pour les employés que pour les entreprises. Un collaborateur doté de solides soft skills peut plus facilement évoluer au sein de l'organisation, changer de poste ou même de secteur d'activité, ce qui renforce son employabilité et sa valeur sur le marché du travail.
Pour les entreprises, investir dans le développement des soft skills de leurs collaborateurs, c'est se doter d'une équipe agile, capable de s'adapter rapidement aux changements du marché. C'est aussi cultiver un environnement de travail où l'innovation, la collaboration et la résolution efficace des problèmes sont la norme.
En somme, les soft skills ne sont pas seulement des compétences "douces" ; elles sont en réalité le socle solide sur lequel se construit une organisation résiliente. Dans un monde professionnel en mutation constante, elles sont le fil conducteur qui permet de naviguer avec succès à travers les différents défis et opportunités qui se présentent.
Dans un monde où les besoins en compétences évoluent rapidement, les entreprises doivent pouvoir compter sur des équipes capables de prendre en main leur propre développement.
Les collaborateurs qui possèdent des soft skills solides, comme la capacité d’apprentissage continu, l'adaptabilité et la gestion du changement, seront plus aptes à s’auto-former, à anticiper les évolutions de leur métier et à s’ajuster aux nouveaux besoins sans attendre d’être dirigés.
Les entreprises ont donc tout intérêt à investir dans le développement des soft skills.
Cela ne signifie pas simplement proposer une formation ponctuelle, mais bien de mettre en place des programmes de formation continue qui permettent aux collaborateurs de renforcer leurs compétences comportementales, relationnelles et cognitives sur le long terme.
Le rôle de l’entreprise dans le développement des soft skills est alors double :
L’importance des soft skills n’est pas nouvelle. Dans les offres d'emploi, il a toujours existé un paragraphe, généralement en bas de page, mentionnant des compétences telles que la communication, la capacité d’analyse ou l’autonomie. Ces compétences étaient souvent reléguées derrière les hard skills, les qualifications techniques requises pour un poste.
Mais aujourd'hui, les règles du jeu ont changé. Le temps est venu de recruter des cœurs plutôt que des cerveaux, des QE (quotient émotionnel) plutôt que des QI (quotient intellectuel), des personnalités plutôt que des diplômes. Les startups ont montré la voie en misant sur des talents capables d’évoluer et de se mettre à jour rapidement, faute de budget pour attirer les meilleurs experts. Elles ont compris que l’adaptabilité, la curiosité et la créativité sont des compétences essentielles pour faire face aux défis futurs.
Les plus grandes entreprises suivent doucement. Le défi est de taille : identifier, évaluer, répertorier les compétences transversales et transférables de chacun tout en faisant évoluer les modes de fonctionnement pour intégrer durablement les soft skills dans la culture de l’entreprise.
Or, l’évaluation et le développement des soft skills n’est, par nature, pas aussi aisée que celle des compétences techniques…
Lire la suite ➜ Evaluer et développer les soft skills : sortir des sentiers battus
Si les entreprises sont aujourd'hui conscientes de l'importance des soft skills, leur développement à grande échelle reste un défi. Il nécessite une approche différente que celle des compétences techniques : plus immersive, basée sur la pratique, des retours d’expérience et un accompagnement personnalisé.
Chez Bloomr Impulse, nous avons développé une approche unique qui combine e-learning et coaching pour permettre aux collaborateurs de renforcer leurs compétences comportementales, relationnelles et cognitives.
Nos programmes de formation en ligne aux soft skills offrent aux participants :
• Un accès flexible à des contenus pédagogiques et à des exercices adaptés à leur réalité quotidienne.
• Un accompagnement par un coach professionnel, qui les aide à surmonter les obstacles et à progresser en fonction de leurs objectifs spécifiques.
Nos thématiques couvrent les soft skills clés, telles que le développement du leadership, l'audace, l'aisance relationnelle et la résilience. Ce modèle permet aux collaborateurs non seulement d’apprendre à leur propre rythme, mais aussi d'intégrer ces compétences de manière durable dans leur quotidien professionnel, avec un impact direct sur leur performance et leur bien-être.
Le développement des soft skills est un axe stratégique de vos enjeux RH ?
Nous vous aidons à relever ce défi. Offrez au plus grand nombre un accompagnement personnalisé, à la croisée de l’elearning et du coaching, pour cultiver les compétences humaines et comportementales incontournables.